Dans le contexte de forte progression de l’épidémie, la FSU ne cesse de réclamer depuis des mois des mesures d’urgence. Pourtant, le gouvernement, à tous les échelons, tergiverse et met en péril le fonctionnement des services publics autant que la santé de ses agente-s.

 

On aurait pu penser que la gestion de l’épidémie conduirait à une attention toute particulière portée aux services publics. Avec 20% de l’emploi en France, l’accueil de millions d’usagers-es, élèves, étudiant-es, ils sont un enjeu majeur en termes de circulation et de regroupement de personnes. Sans compter, bien entendu, qu’ils soignent, éduquent, cultivent, font progresser les connaissances, entretiennent, assurent la sécurité, contribuent à faire fonctionner et à réparer la société, toutes fonctions essentielles en temps ordinaire, vitales dans la situation que nous connaissons. Cependant leur fonctionnement ne peut se faire au détriment de la santé et de la sécurité des agent-es, des usager-es et de la population tout entière. Une large intersyndicale nationale a rédigé un nouveau communiqué de presse pour rappeler nos demandes. Consultez-le ici.

 

Le rétablissement du jour de carence depuis juillet 2020 est un élément qui a contribué à aggraver la progression de l’épidémie puisque cela conduit les agent-es à minorer leurs symptômes pour éviter des prélèvements sur salaire. De plus, plusieurs études ont montré que le jour de carence ne réduit pas le nombre de jours d’absence au global, un report s’effectuant sur des arrêts plus longs. Cette mesure génère un report du recours aux soins, ce qui est délétère pour la santé de l’agent-e et coûteux pour la sécurité sociale. Il faut d’urgence cesser cette logique et abroger le jour de carence, injuste et inefficace en temps normal mais encore plus en période épidémique.

 

Ne pas reconnaître que les conditions d’exercice des missions sont rendues plus difficiles par la crise sanitaire, prétendre que « tout est normal » et que tout peut fonctionner comme si de rien n’était relève du déni de réalité et confine à un mépris des missions des personnels qui doit impérativement cesser. La FSU agit à tous les niveaux pour rappeler immédiatement les employeurs aux obligations de protection des agent-es et exigera que les discussions sur la question des salaires et des conditions de travail permettent une revalorisation d’ampleur et pour tous les personnels de la Fonction publique. Vous pouvez lire le communiqué de presse national sur ce sujet ici.

 

Nous demandons également des recrutements supplémentaires en urgence pour les nettoyages et désinfections des locaux, pour l’accueil des usager-es dans de bonnes conditions et notamment des élèves dans les écoles et les établissements d’enseignement.

 

Enfin, la situation des personnes vulnérables (notamment dans l’Éducation Nationale), est maintenant clarifiée depuis que le décret du 5 mai est revenu en vigueur pour toutes et tous. Une nouvelle circulaire rappelle les 11 pathologies concernées et incite les employeurs à placer au maximum ces agent-es en télétravail. Si celui-ci n’est pas envisageable, des aménagements de postes doivent être effectués, et, si ces derniers ne sont pas possibles, le placement en ASA (autorisation spéciale d’absence) doit être la règle. Mais cela ne suffit pas ! Rien n’est dit sur les agents vivant avec des personnes vulnérables… Or, il s’agit non seulement de les protéger mais aussi de protéger la société tout entière, à l’heure où tout doit être fait pour éviter la surcharge hospitalière. Une information large sur les 11 pathologies concernées et un rétablissement des droits pour les personnels vivant avec une personne concernée par une de ces pathologies sont urgents ! Si vous êtes personnel vulnérable, consultez notre article pour en savoir plus.

 

Plus généralement, le télétravail doit faire l’objet de discussions car il n’est pas naturel et souvent organisé sans avoir été pensé au préalable. Quelles missions peuvent être effectuées en distanciel ? Quel équipement est fourni aux agent-es ? Quelle formation leur est proposée ? A quand une prise en charge d’une partie de la connexion Internet ? Comment faire vivre le droit à la déconnexion ?

 

Le premier confinement débutait il y a 8 mois : qu’ont fait nos dirigeants depuis ?

Après la journée de gréve éducation réussie du mardi 10 novembre, la FSU76 appelle, avec d’autres organisations syndicales ainsi que la FCPE, à se rassembler le samedi 28 novembre à 14h30 devant le Rectorat de Rouen. Vous trouverez le tract d’appel ci-dessous.

Vous trouverez ici une pétition concernant les aménagements du Bac 2021, susceptible d’intéresser les enseignant-e-s comme les parents.