Trois cortèges de marcheur·se·s, habitant·e·s, élu·e·s et associations parti·e·s d’Alizay, de Pont-de-l’Arche et de Val-de-Reuil – se sont retrouvé·e·s sur la voie cyclable, rue du Gros Saule à Léry, samedi 26 février à 11h30. L’opération de dénonciation du projet de l’autoroute A133-134 est une réussite. Le millier de participant·e·s a largement dépassé les attentes des organisateur·trice·s. La mobilisation prend une ampleur nationale, avec le soutien d’associations réunies en Collectif « Non à l’autoroute A133-A134 » (FNE, Alternatiba, etc.). Des militant·e·s venu·e·s d’Indre-et-Loire sont présent·e·s et laissent entrevoir des possibilités de convergence.
Les mots d’ordre touchent à l’écologie, la démocratie, la santé. Ils dénoncent l’artificialisation des sols et la disparition de centaines d’hectares de terres agricoles, la hausse exponentielle de particules fines, la création d’une enclave à péages masquée par l’argument mensonger de soulager la circulation rouennaise, une politique du tout routier, un financement colossal payé plusieurs fois par les citoyen·ne·s, et, en réalité, une vraie « poule aux œufs d’or » pour les promoteurs… Certains mots d’ordre ne sont pas sans rappeler ceux d’une autre mobilisation locale en cours soutenue par la Coalition Climat : Stop Amazon.
L’amertume des participant·e·s est sensible : « On nous vend une agglomération à haute qualité de vie, mais la réalité c’est d’un territoire balafré dont on va hériter » peut-on entendre lors des prises de parole. Cet habitat dénaturé, affaibli, sera-t-il capable de nous permettre de nous adapter au réchauffement climatique ? Les actions se multiplient pour dire non à ce projet né du vieux monde, et retrouver la voie collective de la raison.