Depuis le 15 septembre, le syndicat états-uniens UAW (Union Auto Workers) a lancé une grève au retentissement international dans trois grandes firmes de l’automobile, General Motors, Ford et Stellantis. Dans un contexte de forte inflation et de précarité, la renégociation du contrat de 4 ans pour les 150 000 salarié-es de l’automobile a donné lieu à l’expression de revendications ambitieuses de hausses de salaire, 46 % sur quatre ans. L’absence d’accord avec les directions des entreprises automobiles a amené l’UAW a lancer un mouvement de grève inédit, les « Stand Up Strikes », initié au départ dans trois usines de Detroit. Le syndicat états-unien a construit la conflictualité autour de la question du partage de la valeur et réussi à faire de son mouvement une lutte emblématique, allant jusqu’à entraîner la visite inédite d’un président des États-Unis sur un piquet de grève ! Devant les propositions de hausse de 20 %, jugées trop faibles, l’UAW a fait le choix de poursuivre la lutte et a étendu le mouvement à 38 nouveaux sites de General Motors et Stellantis à travers tous les États-Unis.
L’issue de ce mouvement constituera un signal important pour les luttes à venir à l’échelle internationale : une victoire des salarié ·e ·s de l’automobile aux États-Unis renforcerait la lutte internationale du mouvement ouvrier contre le néolibéralisme et l’exploitation capitaliste. En Europe et en France, nos syndicats sont confrontés aux mêmes problèmes de bas salaires et de précarité. Le 13 octobre, la journée européenne de lutte et de grèves contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes sera aussi un moment du combat international des organisations syndicales pour la justice sociale et climatique.
La solidarité internationale entre les travailleuses et travailleurs est plus que jamais importante. La FSU adresse son plein soutien et ses vœux de succès aux salarié ·e ·s en lutte et au syndicat UAW aux États-Unis.
Bagnolet, le 27 septembre 2023