Alors que des engagements avaient été pris en Juin sur la nécessité de démarrer l’année dès le mois de septembre, la première réunion du CHSCT Académique s’est déroulée le 27 novembre !
Le chantier est énorme et l’administration semblait vouloir le faire avancer en prenant quelques engagements sur nos propositions de mise en place de groupe de travail afin d’avancer sur des outils et des indicateurs au sujet
• des risques psycho sociaux,
• des accidents de service et accidents de trajet,
• La mise en place de formation
• Le protocole de visite d’établissement et la mise en place d’un calendrier
CHANGEMENT DE TON ET UN DIALOGUE SOCIAL MALMENE !
Quid des engagements pris ! Aux yeux du nouveau secrétaire général un seul est à respecter : celui de la non attribution d’heures de décharge pour les membres du CHSCTA.
Si d’autres académies ont donné un signe fort en accordant jusqu’à 4 heures de décharge au secrétaire du CHSCTA, à Rouen rien ne sera libéré en dehors d’autorisations d’absence ! A noter que ces autorisations n’étant pas compensées en remplacement cela pose un réel problème dans le 1e degré, mais aussi dans le second degré où les cours ne seront pas assurés
Sur les autres dossiers, visites d’établissement, mise en place de groupes de travail, mise en place des formations, nous avons été confrontés à un recul de l’administration sur sa volonté d’accorder aux membres du CHSCT les moyens de fonctionner
• limitation des visites d’établissements à 3 dans l’année avec un choix ciblé des établissements, des personnes à rencontrer et sur une thématique ! Le protocole de visite proposée par les organisations syndicales a été rejeté
• des choix de formation qui ne portent pas sur le volet conditions de travail. « Commençons par ce que l’on sait faire ! »est le leitmotiv du Rectorat.
• non-volonté de se donner les moyens d’analyser les conditions de travail des personnels à partir de données précises. La FSU a demandé un bilan sur l’impact des réformes concernant les personnels de STI et des CIO et a obtenu pour seule réponse« il n’y a pas eu plus d’arrêts de travail ! « Nous avons mis en place des formations et les IPR ont bien encadré ce dispositif ». Le ressenti des personnels ? L’impact sur leurs conditions de travail passe après la nécessité de sauver la filière : « nous n’avons pas perdu d ‘élèves »
Au sujet d’un travail à effectuer sur les risques psycho-sociaux, et sur l’arbre des causes des accidents de service et de trajets, travail pourtant acté en juin dernier, la réponse est des plus claires : on ne va pas faire des groupes de travail sur tous les sujets. On ne peut pas en demander plus aux personnels du Rectorat !
Cet argument est difficile à entendre dans une instance dont l’objectif est de travailler sur la santé et la sécurité au travail et de mettre en place un plan de prévention.
De quoi a peur l’administration ?
La transformation des CHS en CHSCT donne aux représentants des personnels des prérogatives nouvelles avec un droit de regard plus important sur les questions de santé et sécurité au travail mais aussi sur les conditions de travail. La posture de l’administration démontre bien qu’elle ne souhaite pas la mise en évidence du retard considérable pris sur ces dossiers : 30 ans d’écart avec les salariés du privé !
Les membres de la FSU qui siègent dans cette instance, insistent, répètent, se battent inlassablement pour que les choses ne restent pas en l’état, et pour que l’amélioration des conditions de travail de chacun soit pris en compte.
Chacun à son niveau doit être acteur et exiger une véritable politique de santé et sécurité au travail. N’hésitez pas à prendre contact avec les représentants des personnels qui siègent en CHSCT A ou D
Sylvie Sellier
Membre CHSCT Académique