Un an après la réforme injuste des retraites que la majorité UMP a adoptée à l’automne 2010, refusant d’entendre le puissant mouvement social qui exigeait d’autres mesures pour garantir les retraites, le gouvernement entend déjà l’aggraver. Il annonce le report de l’âge de départ en retraite des salariés nés en 1952 (+1 mois), 1953 (+2), 1954 (+3) et 1955 (+4). Si cette mesure est adoptée, au mépris des projets des personnes concernées et de la sécurisation de leurs droits, elle envoie un message particulièrement négatif à toutes les générations suivantes. Il s’agit d’une mesure néfaste pour l’emploi des jeunes, par laquelle en outre, le gouvernement fragilise la retraite par répartition.
Outre le décalage des droits à pension des salariés, dont une part importante est privée de travail bien avant l’âge de la retraite, la conséquence pour les fonctionnaires serait un effet plus important de la décote provoqué par le report de l’âge du droit à la retraite et très vraisemblablement de celui de la limite d’âge, qui bouscule la progressivité introduite dans la loi Fillon de 2003.
Ainsi, pour un natif d’avril 1952, le taux maximum de décote passerait de 10,5% à 13%. La baisse de la pension pourrait atteindre 2,8%. Pour un(e) fonctionnaire né(e) en 1955, la pension pourrait baisser de 3,1% en comparant les pensions avant et après réforme à 62 ans.
A l’opposé des mesures injustes et brutales annoncées le 7 novembre, la FSU continue d’affirmer qu’il faut envisager des mesures structurelles permettant à terme une réelle sortie de crise.
La FSU demande que les organisations syndicales soient consultées sur la situation économique et sociale de notre pays. Elle appelle les salariés, les chômeurs et les jeunes à se rassembler et à agir dans l’unité la plus large pour faire face à cette situation.