La FSU appelle les personnels à répondre au questionnaire CAP 22 : « LES SERVICES PUBLICS QU’IL NOUS FAUT ! » proposé par la convergence des collectifs de défense et de développement des service publics à laquelle appartient la FSU. https://goo.gl/forms/AueO6evgleFrDepR2

Une « machine de guerre » contre le Service public selon un ancien ministre

Qualifiée de « machine de guerre contre le service public » par Anicet Le Pors (ancien ministre de la Fonction publique) le travail du Comité Action Publique 2022, ou CAP 22, a été initié mi-octobre par le Premier ministre, Édouard Philippe. CAP 22 prétend interroger la place des services publics dans le triple objectif « d’améliorer la qualité des services », « d’offrir aux agents publics un environnement de travail modernisé » et surtout « d’accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques ». Ces objectifs viennent s’inscrire dans la volonté du gouvernement :

- de baisser la part des dépenses publiques de 3 points dans le PIB d’ici à 2022.

- de supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires sur le quinquennat.

- d’utiliser le numérique (objectif de 100 % des services publics dématérialisés
à l’horizon 2022) pour supprimer des postes via la réorganisation du travail sous un angle libéral et l’externalisation de nombreuses missions, au détriment notamment des publics les plus fragiles…

Vers la libéralisation des services publics

La période allant d’octobre 2017 à mars 2018 constitue une phase de diagnostic.
Celui-ci doit être nourri par les travaux du comité Action publique ainsi que par des débats organisés sous forme de 13 forums régionaux animés par les ministres, associant des agent-es de la Fonction publique et des élèves des écoles de l’Administration publique. Une consultation numérique des agent-es et des usager-es
sera aussi organisée.
La composition même du CAP 22 pose question. En effet, on y retrouve pêle-mêle des économistes du FMI, des dirigeant-es d’importantes entreprises privées et de
start-up, des hauts fonctionnaires passé-es par le privé, des membres de l’institut
Montaigne (think tank très libéral)… En somme, des membres très souvent proches
du monde de la finance et plutôt anti services publics et anti fonctionnaires.
Quant aux organisations syndicales de la Fonction publique et aux associations
d’usager-es, elles sont purement et simplement écartées du comité.

Un horizon déjà dessiné

À partir de mars 2018 auront lieu des arbitrages politiques du président et du Premier ministre pour élaborer et mettre en œuvre une réforme des services publics.
Les attaques d’Emmanuel Macron à l’égard des services publics et de ses agent-es ainsi que la diminution, programmée et assumée, des budgets de la Fonction publique au travers de la loi de finances 2018, laissent présager un sabrage des services publics d’ores et déjà largement prévu parle gouvernement. CAP 22 apparaît
n’être qu’une manière de préparer le terrain et les esprits à ces transformations
radicales et destructrices.

Porter un autre projet avec la FSU et ses syndicats nationaux

La FSU a décidé de participer aux forums de l’Action publique pour porter dans les
débats une autre voix que celle très libérale du gouvernement sur la Fonction publique. Elle organisera, en parallèle, des temps forts à l’extérieur de ces forums pour tenter de rendre visible son projet syndical. Aussi, des initiatives unitaires locales tels des rassemblements ou conférences de presse seront proposées autour des forums.
Lors de la clôture de cette action ministérielle, la FSU organisera un grand « contre-forum » pour porter dans le débat public et médiatique les revendications des agent-es et la nécessité de renforcer les moyens dédiés à la Fonction publique pour remplir ses missions. Nous devons nous mobiliser pour ne pas laisser le gouvernement casser notre modèle social et nos systèmes de solidarité.

Article initialement paru dans « Pour l’Enseignement professionnel Public », journal du SNUEP-FSU en décembre 2017.

Vous trouverez en pièce-jointe le 4 pages de la FSU sur cette question. A diffuser sans modération !