Malgré les mobilisations importantes du 9 mai et du 18 mai, le gouvernement entend continuer à passer en force les lois sur « l’école de la confiance » et la loi fonction publique. La FSU appelle les collègues à poursuivre les mobilisations. Le mois de juin comporte plusieurs échéances contre ces deux lois, mais aussi, pour le pouvoir d’achat des actifs et des retraités.
Le 13 juin, le 1er degré dans l’action
Le SNUipp-FSU, réuni en congrès à Perpignan appelle les personnels des écoles à se mettre en grève et à se mobiliser le jeudi 13 juin, jour de l’ouverture de la commission mixte paritaire qui examine le projet de loi Blanquer pour l’école. Cette journée nationale de grève et de mobilisations permettra de réaffirmer l’exigence d’abandon de ce projet de loi et la nécessité d’une autre école. Elle permettra plus largement de refuser l’ensemble de la politique éducative conduite actuellement, notamment les injonctions pédagogiques des évaluations ou de la circulaire de rentrée. Cette mobilisation dénoncera aussi la gestion calamiteuse des personnels incarnée par les dysfonctionnements du mouvement d’affectation des enseignants. Le lien sera donc fait avec le projet de loi de « transformation de la Fonction publique » qui vise à empêcher toute transparence dans la gestion des mutations et des carrières. Cette journée portera l’exigence d’une autre politique pour l’école, les personnels et les élèves.
Le 17 Juin, grève le 1er jour du baccalauréat
Avec une large intersyndicale soutenue par des associations, le SNES-FSU, le SNUEP-FSU et le SNETAP-FSU (dans l’Enseignement agricole public) appellent les enseignants du second degré à la grève le 17 juin, jour de surveillance de la première épreuve du bac 2019.
Cette modalité d’action, exceptionnelle pour des professeurs attachés à la réussite de leurs élèves et à l’existence de diplômes nationaux, montre bien la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’Éducation. Il s’agit d’un acte exceptionnel et solennel, qui peut susciter débat. Mais c’est contrainte par le refus du ministre de tout dialogue que l’intersyndicale appelle les personnels à se mettre en grève le 17 juin, non pour pénaliser nos élèves, mais pour leur assurer la meilleure éducation possible et un diplôme national ne fermant pas les portes à certains du fait de leur origine sociale ou territoriale. C’est d’une toute autre politique éducative que celle imposée par le ministère, dont les élèves, tout comme les enseignants du second degré et du supérieur ont besoin.
Tout au long du mois, action des retraités
Les militants retraités de la FSU, dans le cadre de la Fédération Générale des Retraités de la Fonction publique, vont faire signer tout au long du mois de juin, une carte-pétition adressée au président de la république pour le maintien et la revalorisation de leur pourvoir d’achat, impacté, en particulier, par l’augmentation de la CSG. Ils seront présents sur les marchés mais aussi pendant l’armada à Rouen. C’est à la fin juin que les cartes-pétitions seront remises aux autorités.
Une mobilisation ancrée dans la durée
Des reculs sont déjà à mettre au crédit de la mobilisation des personnels, puisque seuls 12 articles de la loi Blanquer ont été adoptés le 21 mai par l’Assemblée. L’article créant « les écoles des savoirs fondamentaux » a en outre été retiré. Les syndicats de la FSU appellent les collègues à ancrer la mobilisation dans la durée, en multipliant les actions locales ( grève, écoles mortes, courriers aux parlementaires…). Il s’agit de poursuivre un travail de conviction tant auprès des collègues, que des usagers et des parlementaires. C’est essentiel de maintenir et d’amplifier le rapport de force si nous voulons continuer à exercer nos métiers, loin des logiques managériales funestes pour les équipes et les usagers. Ce gouvernement entend, contre l’avis des personnels, remettre en cause, dans le même temps, le caractère égalitaire et démocratique de l’Ecole de la République et imposer les logiques de l’entreprise dans la Fonction publique. Il s’agit pour le pouvoir, de saper ces deux piliers de notre République et de son contrat social. Les personnels et les usagers ne laisseront pas faire, même si la mobilisation doit être longue. La FSU sera de cette bataille et de celle du pouvoir d’achat !