Aujourd’hui se tenait au rectorat le CHSCT Académique pour faire le bilan de la gestion de la crise suite à l’accident de Lubrizol. Tout en reconnaissant certaines difficultés, notamment dans la communication et les délais de transmission des informations, Madame la Rectrice a continué à dérouler les mêmes éléments de langage que pendant la crise.

Nous avons ré-interrogé le rectorat sur la procédure d’alerte des directeurs d’école et des chefs d’établissement. Très satisfaits d’eux-mêmes, les services pensent avoir résolu le problème en recensant les numéros de portable personnels des directeurs et des chefs d’établissements : une nouvelle fois, c’est donc en comptant sur les deniers personnels des agents que le rectorat pense constituer une liste de diffusion chargée de garantir la santé et la sécurité de tous ! A notre demande que les directeurs et les chefs d’établissement soient équipés de portables professionnels, la réponse a été la même que d’habitude : « La question est sur la table du ministre… » – ce qui n’est pas de nature à nous rassurer !

Nous sommes également revenus sur la ré-ouverture précipitée d’établissements mal nettoyés, et sur les injonctions contradictoires le jour J et les jours qui ont suivi. Là encore, au lieu de tirer des leçons pour avancer, le rectorat s’est empêtré dans les mêmes éléments de langage qu’au moment de la crise.

Seule réponse claire de l’administration : des modules de formation à la culture du risque seront proposées aux enseignants dans le PAF… comme si c’était un déficit de formation des enseignants sur le terrain qui avait engendré le chaos qu’on a connu.

Le parallèle avec la crise sanitaire actuelle est malheureusement flagrant : là où l’accident de Lubrizol aurait permis de tirer des leçons en terme de gestion de crise et d’informations à l’égard des personnels, le rectorat commet les mêmes erreurs, au détriment de la santé des personnels et des élèves dont il est pourtant le garant. L’accident de Lubrizol sur notre territoire avait fortement émoussé la confiance des personnels en l’administration. La crise du Covid a confirmé aux yeux de toutes et tous que la santé des personnels et des élèves pesait peu au regard des impératifs économiques et financiers.

Les élu.e.s de la FSU l’ont une nouvelle fois dénoncé dans la déclaration ci-dessous :