Contre le financement public de l’enseignement supérieur privé dans la métropole rouennaise, la FSU partie prenante d’une mobilisation depuis 2 ans

Alors que la situation budgétaire des universités est alarmante et que la misère étudiante ne fait que croître, la Région Normandie et la Métropole de Rouen financent sans vergogne la ségrégation sociale dans l’enseignement supérieur. Les deux collectivités ont en effet décidé d’allouer pour plusieurs millions d’€ chacune des fonds publics à des établissements privés d’enseignement supérieur, confessionnel ou lucratif, venant s’implanter dans l’agglomération rouennaise, comme la première école vétérinaire privée de France UniLaSalle à Mont-Saint-Aignan ou le campus de l’Institut catholique de Paris (ICP) à Rouen.

D’autres établissements appartenant au groupe lucratif Galileo global education vont s’implanter à Bois-Guillaume et l’école Fauchon est ouverte boulevard de l’Europe à Rouen. Nous dénonçons fermement les aides ou soutiens publics apportés ou envisagés à toutes ces structures pour lesquelles le coût d’une inscription étudiante se monte à plusieurs milliers € par an, alors que certains diplômes délivrés ne sont reconnus ni pour la poursuite des études, ni par les conventions collectives.

Des formations ouvertes dans ces établissements privés concurrencent directement celles existant dans les structures scolaires ou universitaires publiques. Ainsi va se constituer un tri social au détriment de la mixité sociale.

C’est pour dénoncer cette politique conjointe de la Région et de la Métropole qu’un collectif de 26 organisations (associations, syndicats, partis politiques) se mobilise par des pétitions, conférences de presse, interpellation des élu·es et a organisé une réunion publique mardi 16 avril à l’université de Rouen avec Hervé Christofol, membre du bureau national du SNESUP-FSU et élu au CNESER (Comité National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche).

Hervé Christofol a montré en particulier que trois dispositifs ont rendu possible la croissance de l’enseignement supérieur privé au détriment du public au niveau national : la plate-forme d’affectation Parcoursup, le subventionnement de l’apprentissage et l’austérité imposée à l’enseignement supérieur public.