A la demande de la FSU s’est tenu cet après-midi un CHSCT extraordinaire, suite à l’incendie de l’usine Lubrizol qui a entraîné une situation particulièrement problématique dans l’agglomération rouennaise et au-delà.
Ce CHSCT, alors que la crise n’est pas terminée, n’était pas encore celui du bilan qui viendra nécessairement.
Il a en revanche permis de pointer les nombreux dysfonctionnements constatés lors des journées de jeudi et vendredi, conduisant à des fermetures d’établissement dans des conditions pour le moins chaotiques et tardives, alors même que le feu s’était déclenché avant 3 heures du matin. Ainsi, dans les établissements fermés par arrêté préfectoral, le message officiel n’est arrivé qu’à 9 heures, après donc l’heure habituelle d’entrée des élèves, et 3 heures après la prise de l’arrêté par le préfet. Pire encore, pour les communes hors de l’arrêté, les consignes contradictoires ont généré beaucoup d’incompréhension et de flottement : sur la rive gauche, à deux pas de l’usine, les établissements ont fermé tardivement, alors que le risque de sur accident n’était pas écarté. Sur la rive droite, des écoles sont restées ouvertes alors que les établissements du second degré étaient fermées… Le rectorat devra tirer le bilan de ces retards d’information et revoir la chaîne de diffusion des informations en cas de crise, afin de réduire les délais et de rendre l’information efficace, dans l’intérêt des élèves et des personnels.
Par ailleurs, ce CHSCT a été l’occasion de relayer les inquiétudes des personnels touchés par cet incendie et ses conséquences. Sans se substituer au préfet et aux autorités sanitaires, la rectrice a redit que toutes les précautions avaient été prises pour que les établissements rouvrent aujourd’hui dans de bonnes conditions. La FSU s’interroge sur la précipitation et les modalités de ce nettoyage : peut-être fallait-il prendre un peu plus de temps pour nettoyer en profondeur. Un nettoyage quotidien des établissements est recommandé et, concernant les activités sportives, il est recommandé de ne pas utiliser d’installations externes aux établissements sans assurance qu’elles aient été nettoyées. La FSU a regretté que le nettoyage soit limité aux établissements fermés, alors que bon nombre ont été salis par les retombées : l’administration s’est engagée à être vigilante. Faites-nous remonter tout problème ou toute trace suspecte.
Néanmoins, la rectrice reconnaît que des inquiétudes légitimes persistent parmi les personnels comme parmi les parents d’élèves de l’agglomération rouennaise. Une cellule médicale est activée, avec des présences renforcées de médecins et d’infirmiers scolaires dans les zones touchées. N’hésitez pas à les solliciter si nécessaire.
Concernant les collègues qui ont fait valoir aujourd’hui leur droit de retrait, le SNES-FSU est intervenu officiellement pour les soutenir et rappeler qu’il était du devoir de l’employeur de ne pas mettre en danger la santé des personnels qui lui étaient confiés. A ce titre, le SNES-FSU a rappelé de répondre avec bienveillance aux inquiétudes légitimes des collègues, et non par des menaces de retrait sur salaire. A ce sujet également, contactez-nous en cas de doute.