Des élections internes se sont déroulées en octobre 2017 afin d’élire un nouveau directeur de l’ESPE pour une prise de fonction au 1er novembre 2017. Une fois élu, sa nomination doit être ratifiée par les Ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur. Si cette procédure habituelle peut parfois prendre un certain temps, il se trouve que, sept mois plus tard, le directeur n’est toujours pas officiellement installé.
L’inquiétude devenait grande, notamment parmi les futur·e·s collègues puisque, pour tous les stagiaires, un avis du directeur de l’ESPE doit être donné. La procédure de titularisation se trouvait donc compromise. Après une mobilisation des étudiant·e·s et des personnels de l’ESPE réuni·e·s en AG et de nombreuses interpellations du SNES-FSU et du SNESUP-FSU en direction du Rectorat et du Ministère, le Ministre Blanquer est enfin sorti de son silence. Comme trop souvent, cela s’est fait par voie de presse, sans en discuter au préalable avec l’ESPE, preuve du peu d’intérêt que le Ministre porte pour le dialogue social. Ainsi, Blanquer a clairement annoncé que cette situation était due à la réorganisation de la formation des professeurs à l’échelle de Caen et de Rouen. La fusion est donc en marche mais à quel prix ? Pour autant, la situation est bien loin d’être apaisée puisqu’il semble qu’un bras de fer s’engage entre la présidence de l’université et le ministère de l’éducation nationale qui souhaite reprendre complètement la main sur la formation des enseignants. Pour sa part, la FSU continuera à intervenir pour interroger cette fusion accélérée qui ne fait que desservir l’ensemble des personnels, comme chacun a pu le constater ces derniers mois.
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