la montée d’une colère

Le mouvement des « Gilets Jaunes » initié depuis le 17 novembre dernier contre l’augmentation des taxes sur les carburants illustre la montée d’une colère, particulièrement dans les classes populaires et moyennes des zones rurales et en périphérie des principales agglomérations.  Des slogans dénonçant en particulier les taxes, la baisse du pouvoir d’achat ou encore réclamant le retour de l’impôt sur la fortune ont fleuri un peu partout sur le territoire. Parfois, les revendications ont mis en avant la nécessité de renforcer les services publics.

Cette colère ne vient pas de nulle part, elle est la conséquence logique des politiques libérales menées depuis de trop nombreuses années, des attaques contre le système de protection sociale, de la casse des services publics de proximité dans les secteurs ruraux et urbains, d’une fiscalité injuste, des politiques publiques privilégiant l’enrichissement des actionnaires plutôt que l’augmentation des salaires et de la sacralisation de l’individualisme au détriment des solidarités. C’est bien l’injustice sociale consécutive aux orientations du Gouvernement et la casse des services publics qui doivent être combattues et que la FSU n’a de cesse de dénoncer.

Une société du tous contre tous et du chacun pour soi

Les politiques du gouvernement – contre-réformes du code du travail, de l’enseignement, de la SNCF, propositions ultra-libérales du rapport CAP 2022, réformes des minimas sociaux et des retraites à venir – renforcent les inégalités. Elles dessinent une société du tous contre tous et du chacun pour soi qui fait le lit des populistes et de l’extrême-droite, toujours prompte à vouloir instrumentaliser les mouvements populaires. Les dramatiques agressions sexistes, racistes et islamophobes qui ont émaillées la journée du 17 novembre en sont les sinistres témoins.

Sous prétexte de lutte contre le réchauffement climatique, le gouvernement veut instaurer une taxe sur les carburants. Il fait peser financièrement sur les classes populaires et moyennes le coût de la transition écologique tout en épargnant les compagnies pétrolières et gazières, les grandes entreprises et les plus riches. C’est à  une transformation écologique en profondeur du système de production et des modes de consommation, vitale pour l’avenir de notre planète, qu’il  faut s’atteler.

Il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale !

Il est urgent de construire des réponses qui tendent à un autre modèle de répartition des richesses permettant l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux. Ces réponses passent par un système fiscal réellement redistributif et plus juste et par le renforcement de notre protection sociale.

Rassemblements le 1er décembre

La FSU 76 comprend la colère exprimée. Elle informera ses militants et syndiqués des initiatives syndicales ou citoyennes qui s’organisent dans le département pour la justice sociale et la transition écologique.

Des manifestations sont prévues le 1er décembre  à Rouen  place de l’Hôtel de ville à 14h30, au Havre (horaire et lieu à préciser).