Première cause de maladie professionnelle reconnue en France, les Troubles MusculoSquelettiques (TMS) touchent les hommes comme les femmes, les jeunes comme les plus âgés, et sont présents dans tous les secteurs d’activité. Celui de l’éducation n’échappe pas à la règle… Peut-on les prévenir ?

En 2005, 19,55% des enseignants du secondaire déclaraient en souffrir. Syndrome du canal carpien au niveau du poignet, tennis elbow, tendinopathies de l’épaule. Maladies multifactorielles à composante professionnelle, les TMS correspondent à de nombreuses pathologies chroniques touchant les muscles, les tendons et les nerfs au niveau des articulations. Ils constituent un enjeu majeur de prévention et figurent parmi les actions prioritaires retenues dans le cadre du plan Santé au travail 2005-2009 du gouvernement.

Des risques bien réels
« Les TMS s’expriment par de la douleur, de la raideur, de la maladresse, des fourmillements, une perte de force. Ils correspondent en fait à une multitude de symptômes qui les rendent, initialement, difficiles à associer à tel ou tel facteur ou à une activité en particulier », explique Agnès Aublet-Cuvelier, médecin chargé d’études sur la prévention des TMS à l’INRS, chercheur au laboratoire de biomécanique et d’ergonomie de Vandoeuvre (Lorraine). « Cette difficulté à déterminer l’origine du ou des troubles est d’autant plus problématique pour les enseignants qu’il n’existe pas vraiment de statistiques officielles sur les maladies professionnelles dans la fonction publique », déplore la scientifique.

Pour pouvoir réaliser un bilan au niveau de l’académie, la FSU 76 & 27 lance une enquête au niveau des différentes catégories des personnels de l’Éducation Nationale.