Comme nous le relations en décembre, la présidence de l’université de Rouen Normandie avait décidé, dans la cadre de sa campagne d’emplois 2017, de différer la publication des 3/4 des postes d’enseignants-chercheurs titulaires et de bon nombre de postes de BIATSS pour diminuer les dépenses de masse salariale en faisant appel à des personnels contractuels.

Comme la situation financière de l’établissement n’est pas véritablement menacée (existence d’un fonds de roulement d’environ 23 millions d’euros), nous estimions, à la FSU en particulier mais pas seulement, que cette proposition constituait un signal d’acceptation du dogme libéral selon lequel l’emploi public est une variable d’ajustement budgétaire qui doit s’adapter à une conjoncture plus ou moins contrainte. En l’occurrence, des dépenses liées à l’entretien de locaux vétustes … ou neufs mais présentant des malfaçons !

Bon nombre de collègues de l’université ont été sincèrement choqué.e.s par ces mesures et se sont retrouvé.e.s dans les initiatives que nous leurs avons proposées dans un cadre intersyndical (FSU-CGT-UNEF-Sud Étudiants) : AG, pétitions, motions de conseils de composantes, rassemblement qui s’est conclu par un blocage du CA le 9 décembre, CA qui devait statuer sur le budget 2017 et la campagne d’emplois.

Le président a finalement accepté d’engager le dialogue avec nous, ce que nous demandions depuis plusieurs semaines, et il a annoncé le 16 décembre aux organisations syndicales sa proposition de publier 20 postes d’enseignants-chercheurs supplémentaires sur la campagne d’emplois 2017.

Nous prenons acte de cette proposition, qui a été validée par le rectorat, qui prouve que ce qui semblait impossible sur le plan budgétaire début décembre devient possible 2 semaines plus tard dans le cadre d’une mobilisation des personnels et des étudiant.e.s mais nous tenons à rappeler que pour notre part, le compte n’y est toujours pas. En effet, tous les postes vacants ne sont toujours pas publiés, que ce soit pour les enseignants-chercheurs ou les BIATSS, et la hausse des effectifs étudiants, réelle et massive depuis plusieurs années, ne s’accompagne pas des créations de postes de titulaires indispensables à la réalisation des missions de service public de l’université dans de bonnes conditions.

Nous rappellerons donc l’ensemble de nos revendications lors des instances (CT et CA) qui se réuniront les 5 et 6 janvier.

Pierre Emmanuel Berche et Pierre Hébert